Tu sei qui

La 59e session du Conseil des droits de l’homme à Genève

Le Conseil des droits de l’homme a tenu sa 59ᵉ session du 16 juin au 8 juillet. Il s’agissait de l'avant-dernière session de la Belgique en tant que membre du Conseil, avant la fin de son mandat 2023‑2025.

Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, M. Volker Türk, a ouvert la session en présentant une mise à jour de la situation mondiale des droits humains. Il a lancé un avertissement sur la détérioration de la paix et de la sécurité à l’échelle internationale, exhortant les États à réaffirmer les principes fondamentaux de la Charte des Nations unies.

Chiffres clés de la session :

  • Plus de 50 rapports présentés ;
  • Une vingtaine de dialogues interactifs : avec les titulaires de mandat des procédures spéciales et quatre dialogues avec les mécanismes d’enquête portant sur la République démocratique du Congo, le Soudan, la Syrie, les Territoires palestiniens occupés (y compris Jérusalem-Est) et Israël ;
  • Adoption des rapports des groupes de travail de l’Examen Périodique Universel (EPU) concernant 14 États ;
  • Adoption de 27 textes : 5 résolutions géographiques, 21 résolutions thématiques et une décision présidentielle sur les activités mandatées, dont 7 votées formellement.

Quelques résolutions phares :

Wallonie-Bruxelles à Genève salue, aux côtés de l’Union européenne, l’adoption de nombreuses résolutions, dont notamment :

  • une résolution présentée par l'Ukraine, visant à poursuivre la coopération et l'assistance techniques du Haut-Commissariat aux droits de l'homme dans le domaine des droits humains ;
  • plusieurs résolutions importantes sur le genre telles que l'extension du mandat de l'expert indépendant des Nations unies sur la protection contre la violence et la discrimination fondées sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre ; le renouvellement du mandat du groupe d’experts sur la discrimination à l’égard des femmes et des filles et enfin celui de la rapporteuse spéciale sur les violences faites aux femmes et aux filles ;
  • une résolution forte sur la sécurité des journalistes, adoptée par consensus et coparrainée par plus de 70 pays, renforçant l’engagement international pour prévenir et remédier aux violations des droits des journalistes. Cette résolution est la première à l'échelle des Nations unies à recommander une série de mesures concrètes pour lutter contre les procédures-bâillon (SLAPP) ;
  • une résolution sur les technologies numériques nouvelles et émergentes et les droits humains qui réaffirme la nécessité d'une diligence raisonnable en matière de droits humains et d'évaluations d'impact tout au long du cycle de vie des technologies numériques, et appelle les États à s'abstenir d'utiliser des applications d'IA incompatibles avec le droit international relatif aux droits humains.

Wallonie-Bruxelles à Genève et liberté académique :

Dans la continuité de la résolution sur l’éducation soutenue par l’UE, axée cette année sur la liberté académique, Wallonie‑Bruxelles à Genève a coparrainé un événement parallèle aux côtés du Haut‑Commissariat, de la Rapporteuse spéciale (Mme Farida Shaheed), de Scholars at Risk, de l’UE et du Portugal.

Cet événement a mis en lumière la liberté académique comme pilier essentiel de toute démocratie, malgré les menaces qu’elle subit dans de nombreuses régions. La Déléguée générale Wallonie‑Bruxelles, Madame Weinblum, a souligné l’importance de cette liberté en Belgique et présenté plusieurs initiatives des universités francophones belges visant à protéger les universitaires et les étudiants contraints de fuir leur pays.